Tuesday, March 01, 2005

JOHN CHUCKMAN TRANSLATION: IN FRENCH

L' Amérique véreuse

La vie quotidienne américaine se déroule au milieu de bruits 24h sur
24, une orgie de d' autosatisfaction et d' auto-félicitaion, qui se
déverse à gros torrents des téléviseurs, radios, magazines, films,
évènements sportifs, et de sermons glorificateurs sur cette "Demeure
du héros" qu' est l' Amérique, selon ces organes.

Ce battage ininterrompu de renouveau nationaliste est tellement devenu
la toile de fond de la vie américaine au quotidien, que nombreux sont
les Américains qui ne se rendent même pas compte qu' il y a quelque
chose d' anormal dans tout ce fatras.

Dans "L' Archipel du Goulag" il y a une scène magnifique.

Aprés un discour de Staline, l' audience applaudit, applaudit et ne
peut plus s' arrêter d' applaudir. Chacun observe son voisin, pour
voir qui va s' arrêter le premier, avant de s' arrêter à leur tour,
mais le voisin agissant de même, continue d' applaudir. Les
applaudissement menacent de contineur éternellement.
Pourquoi ?

Parceque les hommes du NKVD parcourent les allées, pour voir qui va s'
arrêter le premier.

Il existe un parallèle inconfortable entre l' Amérique de Busch et la
Russie de Staline, spécialement lors de l' adresse du Discour de l'
État de L' Union.

Bien que le Président n' ait rien dit de transcendant , d' imaginatif
ou empreint de compassion, tout le monde applaudissait, et
applaudissait et continuait d' applaudir. Certains commentateurs des
media américains s' abaissèrent jusqu' à comparer la médiocre
logorrhée de Busch avec les discours brillants de Roosevelt.

Plusieures personnalités des media se portèrent volontaires pour
émettre leurs commentaires personnels chauvins et nationalistes, comme
s' ils éprouvaient le besoin irrésistible de démontrer publiquement
leur bonne foi patriotique.

Quelle immense déception est devenue l' Amérique d' aujourd' hui

Ce pays est un monde de morts, riche, bruyant, vertueux. Un endroit oú
les colporteurs du fondamentalisme, avec leurs coiffures pétrifiées
par trop de lacque, et leurs maquillages aussi épais que des crêpes
supplient qu' on leur laisse la place pour remplir le vide moral du
pays, seulement pour s' ajouter à la cacophonie mercantile qui sert de
toile de fond au quotidien américain.


Une place oú le chauvinisme et la médiocrité sont généreusement
récompensés et loués.
Les Américains, un peuple qui se déchaîne au sujet de ses droits et
des redressements des torts qui lui sont faits, n' accordent pas la
moindre pensée à leurs propres responsabilités.

Le comble: Un peuple qui se vante d' être plus libre qu' aucun autre
peuple sur terre, sans même connaitre ces autres peuples auxquels il
se compare.

Moteur de consommation insatiable d' un pays dont la vision en tant
que nation a été réduite à consommer toujours plus sans égards à
personne d' autre sur cette planète.

Un peuple dépouvu de finesse qui blâme toujours autrui si quelque
chose va mal.

Les Américains, à peine 4% de la planète, gobent plus de la moitié des
drogues illégales de la planète, mais dans leurs discours stridents et
dans toutes leurs mesures bancales de politique étrangère, c' est
toujours la faute du Mexique, de la Colombie ou du Vietnam, ou du
Panama, ou de la Filière Française, ou de quelqu' un d' autre.

N' importe qui, sauf ceux qui continuent d' avaler ou de renifler
toutes sortes de drogues, et sauf, bien entendu, les fonctionnaires
américains véreux qui sont, avec évidence, indispensable pour
maintenir largement disponible le flot de ces marchandises.

Un de ces grands moments de l' histoire oú l' hypocrysie devient
vraiment insupportable a été atteint lors de la création de "bulletins
de notes" annuels qui devaient refléter la façon dont plusieurs pays
contrôlent le trafique de drogue
Pendant que ces pays, enfants irresponsables qui devraient se
soumettre au paternalisme bienveillant de la sage et vertueuse
Amérique, cette même sage et vertueuse Amérique se défonçait au rythme
de plusieures millions de livres de drogues chimiques.

L' Amérique a une longue histoire de fraude électorale dans sa
politique locale.
Il est largement admis, que le truquage des votes, spécialement à
Chicago, a donné à John Kennedy une victoire qu' il n' avait pas
méritée, lors des élection en 1960.

L' auteur Robert Caro a révélé comment la carrière politique de Lyndon
Jhonson, au Texas, a été facilité par la fraude électorale. Et
maintenant , plus de 2 siècles aprés la création de la République
américaine, elle ne peut encore pas, avoir d' élections
présidentielles propres.

En plus de la fraude et de sa réticence à faire des dépenses pour s'
assurer un traitement convenable des bulletins de vote, l' Amérique s'
accroche à la méthode la plus corrompue qui soit pour financer les
campagnes électorales, en redéfinissant la liberté d' expression par
l' argent privé. Plus il y en a et mieux c' est.
On pourrait pû penser que les milliards de dollars dépensé par la CIA
pour corrompre les gouvernements étrangers, auraient permis de tirer
des leçons sur la façon de procéder chez soi.

Malgré un tel historique des États-Unis, le Département d' État, ne
cesse jamais de porter, publiquement, des jugements sur les
insuffisances démocratiques des autres pays.

Les mêmes jugements qui auraient pourtant mérité de s' appliquer au
comportement du Congrés lors de la mise en accusation de Clinton,
président élu, ne sont finalement que des éléments du même dispositif
tocard que les "bulletins de notes" sur le trafique de drogue : c' est
toujours quelqu' un d' autre qui a tort.

C est même pire, les sermons sur la démocratie et les droits sont
fréquemment utilisés comme armes pour obtenir des concessions
commerciales. Il est impossible d' être plus hypocrite que cela.

Aprés avoir mentionné la corruption de la CIA durant des décennies,
ses interférences dans les affaires intérieures de nombreux pays, on
se rappelera la réaction outragée des législateurs américains, il y a
quelques années, devant l' affaire d' argent chinois supposément
introduit, mais jamais prouvé, dans le circuit des financements des
campagnes électorales américaines.

Comment ? Est-ce que ces Chinois avaient eu une telle audace !
Souiller une élection américaine !

Les mêmes législateurs n' ont jamais considéré qu' eux mêmes, en
tolérant un système de financement d' élections aussi corrompu,
avaient été responsables du fait de rendre possible de telles
malversations.

Examinons l' épouvantable fiction de Busch au sujet de l' "axe du
mal".

On a presque envie de demander si le choix des mots reflètent les
effets délétères d' une longue habitude de la cocaïne.

Le fait est que la plus part de la terreur qui règne à travers le
monde est une réponse directe à la politique étrangère américaine qui
reflète les rêvasseries et les souhaits des habitants de l' état de
Géorgie ou de l' Iwoa plutôt que les conditions à l' étranger.

En Afghanistan, Les "gamineries fraternelles" auxquelles se livrait la
CIA avec la vie des autres , au montant de 3 milliards de dollars, ont
procuré beaucoup de plaisir à Washington et à Z. Brzezensky, tant que
cela a duré, et personne ne s' inquiètait de Ben Laden et ses armées,
jusqu' au jour, oú ces derniers décidèrent que les USA étaient aussi
peu bienvenus que l' URSS.

Mais cela doit être la faute de quelqu' un d' autre, aussi , allez l'
Amérique !
Destruction de toutes les infrastructures de l' Afghanistan, massacre
de milliers d' innocents, et arrestations de milliers d' autres
personnes.

Un ancien diplomate américain a révélé que des centaines de visas
avaient été accordés aux moujahedines afghans.

Comment aurait-il autrement pû être possible que 19 individus entrent
illégalement aux E.U., certains d' entre eux y travaillant pendant des
mois, sans attirer l' attention de ces immenses agences, qui
envahissent littéralement le vie de tout le monde aux USA, que sont La
CIA, le FBI et la NSA, dont les activités d' espionnage coûtent des
dizaines de milliards de dollars par an ?
Chaque coup de téléphone, fax, emails, sont totalement contrôlés, en
Amérique, et partiellement à l' étranger.

Aprés les attaques contre le WTC et le Pentagone, de nombreux media
américains blamaient le Canada, pour avoir laisser entrer les 19
terroristes, blâmes qui se révélèrent totalement faux, par la suite.
Mais depuis d' énormes pressions furent et sont exercées sur le
gouvernement canadien au sujet du terrorisme.

L' Amérique, simplement, préfère blàmer qulqu' un d' autre plutôt que
de nettoyer devant sa propre porte.

Il y a quelques années la nation la plus riche de la terre, décidait
d' arrêter de payer ses dûs à l' ONU, violant ainsi des engagements
qu' elle avaient pris il y a de nomreuses années. D' un geste arrogant
de la main elle balaie ses responsabilités et blâme l' ONU pour
gaspillage et excés de bureaucratie.

L' affaire du "gaspillage et excés de bureaucratie" provenait, en
fait, de législateurs américains qui passèrent des années à enquêter
sur une insignifiante affaire d' immobilier qui avait mal tournée, et
qu' ils transformèrent en un cirque dément.

Les mêmes personnes s' apprêtent maintenant à dilapider des milliards
de dollars dans des projets de défense inutiles et a inventer de
nouvelles lois pour diminuer les libertés aux États Unis. Pendant que
l' ONU doit faire des pieds et des mains avec l' espoir d' en obtenir
une maigre portion.

Il y a quelques années, les experts américains, étaient abasourdis de
constater qu' un test nucléaire produisait des radiation qui
donnaient la même "signature " que celle laissée par la tête nuclaire
américaine la plus avancée. La thése de l' espionnage fut aussitàt
avancée, et ainsi commança la longue et humiliante épreuve de Wen Ho
Lee, né à Taiwan, spécialiste en armement nucléaire, travaillant aux
États-Unis.

Sa carrière fut ruinée malgré qu' il n' existait pas l' ombre d' une
preuve de sa culpabilité.

L' explication, la plus rationelle, que les Chinois, peuple
intelligent et plein de ressouces, étaient, par eux-mêmes, arrivés
aux mêmes résultats que les Américains, avait peu de chance de
prévaloire aux États-Unis, puisque quelqu' un de "là-bas" (un chinois)
était "ici" (en Amérique) pour porter le blâme.

Le cas du petit garçon cubain, Elian, fournit ce qui peut être
considéré comme le cas d' école le plus remarquable de ce comportement
américain aussi obtus qu' arrogant. Conçue dans la haine de Castro,
une politique d' immigration irréfléchie consistant à accorder le
status d' immigrants à tous les Cubains qui arrivaient à atteindre les
rivages américains aprés avoir risqué leurs vies sur des embarcations
de fortune, avait attiré, comme beacoup d' autres avant elle, la mère
de l' enfant dans un piège mortel.

Le petit garçon avait encore, à Cuba, un père qui l' aimait, de la
famille et des amis, mais ils avaient la malchance de vivre dans le
"mauvais" pays.

Voilà donc un enfant déja traumatisé qui est soumis, à Miami, à une
épreuve tout aussi rude, pendant des mois, hotage d' une idéologie
comme le furent en leur temps, les hotages américains en Iran, pendant
que les media et le gouvernement américains ridiculisaient et
insultaient, à plusieures reprises, son père, sa famille, et bien
entendu c' était encore une fois la faute de quelqu' un d' autre, dans
ce cas: Fidel Castro.

Je terminerais en disant à mes lecteurs que je n' élève aucune
objection avec ceux qui sont en désaccord avec moi, seulement avec
ceux qui tiennent des propos grossiers, ou obscènes, et je dois avouer
que les Américains en produisent une horrible quantité.

John Chuckman, journaliste politique canadien.